Les strates


Comme toute mythologie, la mythologie française s'inscrit dans le temps. Elle est le fruit de diverses influences. Et plus que bien d'autres, elle est d'apparence composite, puisque aucune approche systématique n'est parvenue jusqu'à nous.

C'est donc par les éléments qui ont contribué à la constituer, par les strates successives qui s'y sont déposées qu'il convient de l'aborder. Ce n'est qu'ensuite qu'on pourra la considérer dans son ensemble, dans la forme qu'elle a peu à peu prise, et dont la concrétisation la plus accessible pour nous reste l'époque médiévale.

On peut regrouper les éléments qui ont contribué à son développement dans les grandes rubriques culturelles suivantes :

- les strates pré-indo-européennes, qui concernent des populations préhistoriques mal connues, celles qui nous ont notamment légué les mégalithes

- les strates indo-européennes, essentiellement celtiques, correspondant aux vagues de peuplement qui ont généré les civilisations gauloise et armoricaine (voir l'inventaire des divinités celtes)

- la strate gallo-romaine, résultant de la fusion de la culture romaine et des traditions locales

- la strate germanique, correspondant aux invasions des peuples du Nord

- la strate chrétienne, qui, avec le développement de l'Eglise, amène tout un ensemble de croyances et de personnages semi-légendaires venant se greffer sur les éléments antérieurs

- et enfin toute une série d'autres apports (Grèce, Asie Mineure, Asie Centrale, Orient, …), qui se manifestent souvent de façon plus locale et ponctuelle